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Après une succession de hausses marquées, le marché locatif portugais donne des signes de ralentissement. Les dernières données laissent entrevoir un infléchissement de la dynamique, en particulier dans les grandes villes où les loyers avaient connu une envolée ces derniers mois. Si l’offre reste insuffisante face à une demande soutenue, le rythme d’augmentation des prix s’essouffle. Les locataires ne peuvent pas encore espérer un repli des tarifs, mais la progression se fait désormais à un tempo plus modéré. Cette évolution s’observe tant au niveau national que local, avec des disparités sensibles d’un territoire à l’autre. Tour d’horizon d’un marché en mutation et du ralentissement de la hausse des loyers au Portugal.
Ralentissement marqué mais sans baisse effective
En juin 2025, les loyers au Portugal ont poursuivi leur hausse, mais à un rythme plus contenu qu’en mai.
L’indice des prix fait état d’une augmentation annuelle de 3,5 %, contre 4,4 % le mois précédent. Le tarif médian atteint désormais 16,7 euros par mètre carré, confirmant le maintien d’une pression haussière sur les loyers.
Sur le trimestre, la progression reste limitée à 1,1 %, ce qui témoigne d’un tassement progressif, sans rupture. Malgré tout, le déséquilibre entre la faible disponibilité des biens et la vigueur de la demande continue de soutenir les valeurs locatives, en particulier dans les pôles universitaires ou touristiques.
Pour les Français, une nouvelle hausse des loyers est à prévoir pour certains locataires afin de suivre l’indice de référence des loyers (IRL).
Une dynamique contrastée selon les villes
Si la tendance est à la décélération globale, les évolutions locales révèlent des écarts significatifs. Sur 14 capitales de district analysées, 12 affichent des hausses de loyers sur un an.
Progressions importantes dans les marchés secondaires
Certaines villes connaissent des bondissements spectaculaires, portés par une attractivité croissante :
- Coimbra : +21,1 %
- Faro : +12 %
- Setúbal : +11 %
- Viana do Castelo : +10 %
- Viseu : +9,5 %
Ces territoires intermédiaires profitent d’une demande de report, en particulier chez les ménages évincés des grandes métropoles.
Autres hausses enregistrées
- Leiria : +7,2 %
- Braga : +6,8 %
- Funchal : +6,4 %
- Évora : +5,4 %
- Santarém : +3,8 %
- Lisbonne : +3,1 %
- Porto : +2,7 %
Deux replis isolés
Seules deux capitales de district affichent un recul des loyers sur un an : Aveiro, avec une baisse de 1,3 %, et Castelo Branco, où les prix ont diminué de 0,7 %.
Ces diminutions restent marginales et ne remettent pas en cause la tendance générale, d’autant qu’elles s’observent dans des marchés moins tendus, souvent en marge des flux résidentiels les plus actifs.
Lisbonne conserve la tête du classement des loyers
Malgré une progression modeste, Lisbonne reste la ville la plus chère du pays pour se loger, avec un loyer médian de 22,2 €/m². Elle devance Porto et Funchal, qui conservent des niveaux élevés :
| Ville | Loyer médian (€/m²) | Évolution annuelle (%) |
|---|---|---|
| Lisbonne | 22,2 | +3,1 |
| Porto | 17,7 | +2,7 |
| Funchal | 15,0 | +6,4 |
| Faro | 14,2 | +12,0 |
| Setúbal | 13,1 | +11,0 |
| Coimbra | 12,9 | +21,1 |
| Évora | 11,9 | +5,4 |
| Aveiro | 11,6 | -1,3 |
| Braga | 9,8 | +6,8 |
| Viana do Castelo | 9,2 | +10,0 |
| Leiria | 8,9 | +7,2 |
| Santarém | 8,8 | +3,8 |
| Viseu | 8,0 | +9,5 |
| Castelo Branco | 6,8 | -0,7 |
Ce tableau illustre la hiérarchisation persistante des marchés locatifs, avec un écart net entre Lisbonne et les villes de taille moyenne, dont les prix restent plus accessibles.
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