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Les villes où revendre après 5 ans génère du profit

Acheter un premier logement, le conserver quelques années, puis le revendre pour gagner en surface est un scénario classique, particulièrement chez les jeunes ménages. Les conditions exceptionnelles de crédit de 2020 – avec des taux frôlant 1 % – ont incité nombre d’acquéreurs à franchir le pas. Cinq ans plus tard, cette génération de propriétaires découvre que leur pari s’est avéré rentable : dans plusieurs grandes villes, l’apport initial a déjà été reconstitué et un excédent financier s’ajoute parfois. Voici les 10 villes offrant des profits à la revente après seulement 5 ans.

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Quand la remontée des prix compense les frais d’acquisition

Le baromètre de SeLoger révèle que, malgré trois années de correction des prix liée à la hausse brutale des taux, la tendance s’inverse dès 2024 dans de nombreuses villes moyennes. Pour certains marchés, la progression récente des valeurs immobilières efface rapidement le poids des frais d’achat – notaire et agence – qui, jusqu’ici, grignotaient l’apport personnel.

À Toulon, les appartements anciens ont vu leur prix bondir de près de 1 % en septembre, ce qui représente une envolée de plus de 6 % en un an. À Montpellier, la progression atteint 0,7 % sur le seul mois de septembre et 4,5 % sur un an. Cannes affiche une hausse de 0,8 % le mois dernier et de plus de 5 % sur douze mois.

Ces rythmes dépassent très largement la moyenne nationale, qui plafonne à 0,4 % de hausse dans les 50 plus grandes villes.

Quand l’apport se reconstitue plus vite que prévu

Dans les cités les plus dynamiques, la revente d’un bien acquis il y a cinq ans permet non seulement de récupérer l’apport initial mais aussi de dégager un capital supplémentaire. À Cannes et à Nice, les vendeurs se distinguent particulièrement : pour un logement acheté en 2022, soit il y a seulement trois ans, le patrimoine net moyen atteint respectivement 52 708 euros et 41 259 euros.

Ces gains illustrent un mécanisme simple : la valorisation du bien immobilier couvre le capital restant dû tout en restituant l’investissement de départ. Dans ces villes, revendre tôt ne signifie pas seulement limiter les pertes, mais déjà engranger un bénéfice tangible.

Les territoires gagnants et perdants de la revente rapide

Toutes les villes ne profitent pas de cette embellie. Selon SeLoger, seules 16 % des grandes agglomérations permettent aujourd’hui de reconstituer un apport en deux à trois ans. Dans la majorité des cas (51 %), quatre années sont nécessaires, et pour un tiers d’entre elles, cinq à six ans sont encore incontournables.

Une comparaison réalisée à partir de l’apport personnel nécessaire dans les 10 plus grandes villes françaises met en évidence des écarts considérables entre marchés porteurs et marchés en retrait.

En revanche, certaines métropoles demeurent à la peine. Paris, Lyon, Villeurbanne et Nantes restent marquées par une baisse trop prononcée depuis 2020 pour que les vendeurs puissent récupérer leur mise de départ. La capitale, par exemple, affiche un recul de près de -11,7 % sur cinq ans, rendant impossible une revente avantageuse à court terme.

Classement des principales villes

Les données issues du baromètre de SeLoger permettent d’identifier les villes les plus rentables après cinq années de détention.

VilleDate d’achatPatrimoine net à la revente* en 2025
Perpignan202165 203 €
Quimper202162 438 €
Cannes202252 708 €
Nice202241 259 €
Pau202234 079 €
Antibes202234 051 €
Toulon202232 376 €
Montpellier202230 084 €
Le Mans202330 775 €
Brest202330 037 €

* Patrimoine net = valeur du bien moins le capital restant dû, après revente en 2025.