Régime alimentaire

Le terme « régime » évoque souvent l’amaigrissement ou les pratiques végétariennes et véganes. Pourtant, l’univers alimentaire est bien plus vaste et évolutif, oscillant entre traditions millénaires, prescriptions médicales et phénomènes de mode. Les motivations qui conduisent à transformer son assiette sont multiples : préoccupations écologiques, impératifs thérapeutiques, choix spirituels ou recherche de performance. Comprendre ce qu’est un régime alimentaire suppose d’examiner ses différentes formes, leurs objectifs et leurs effets potentiels.

Définition d’un régime alimentaire

Un régime alimentaire correspond à une organisation particulière des repas, qui peut modifier profondément la manière dont le corps assimile ses nutriments. On distingue généralement plusieurs logiques :

• L’exclusion d’aliments : suppression volontaire d’une denrée ou d’une famille entière (comme la viande ou le gluten).
• La modification des proportions nutritionnelles : bouleversement des équilibres entre glucides, lipides et protéines.
• La restriction calorique : diminution globale de l’apport énergétique ou ciblée sur certains nutriments.
• Les prescriptions médicales : comme les régimes sans sel ou sans lactose, nécessaires dans des contextes pathologiques.

Ces pratiques s’éloignent de l’alimentation dite « équilibrée » promue par les nutritionnistes, fondée sur la variété et la modération. Elles peuvent être adoptées à vie – notamment lorsqu’elles répondent à une nécessité clinique – ou suivies sur une période plus brève, par exemple pour la perte de poids.

Certaines catégories de population doivent faire preuve de vigilance particulière : les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et les personnes fragiles ne devraient pas s’imposer de régime spécifique sans avis médical.

Panorama des principaux modèles alimentaires

Les régimes d’exclusion

Ces pratiques reposent sur la suppression volontaire ou obligatoire d’une catégorie d’aliments :

• Végétarien : absence de viande et de poisson, parfois motivée par des convictions éthiques ou environnementales.
• Végétalien ou végan : élimination de tous les produits d’origine animale, exposant à des risques de carences en vitamine B12 ou en fer.
• Flexitarien : réduction, mais non suppression totale, de la consommation de viande et de poisson.

Certains relèvent aussi de la sphère médicale :

• Sans gluten, incontournable pour les personnes atteintes de maladie cœliaque.
• Sans sel, prescrit en cas d’insuffisance rénale chronique.
• Sans lactose, adapté aux individus intolérants.
• Régime diabétique, ajustant la charge glycémique pour prévenir les pics de sucre sanguin.
• Hypocholestérolémiant, privilégiant les graisses insaturées et limitant les saturées.

Les régimes restrictifs

Ces modèles limitent volontairement l’apport calorique, souvent dans un objectif esthétique ou de santé : Hypocalorique : largement adopté à l’approche de l’été ou dans la prise en charge du surpoids. Bien que répandu, il expose à l’effet yoyo et à des déficits nutritionnels s’il n’est pas encadré.

Tableau comparatif des régimes les plus courants