Indissociable des chantiers de maçonnerie, le mortier occupe une place centrale dans l’édification comme dans la rénovation des bâtiments. Ce mélange malléable, fruit de la rencontre entre sable, eau et liant, assure à la fois la cohésion des matériaux et la finition des surfaces. Polyvalent, il se décline en multiples variantes adaptées aux besoins structurels, esthétiques ou techniques. Les innovations récentes, intégrant polymères et additifs spécifiques, témoignent de son évolution constante au service de la construction moderne.
Mortier : qu’est-ce que c’est ?
Le mortier se définit comme une pâte issue du mélange de sable, d’eau et d’un liant minéral tel que la chaux ou le ciment. Contrairement au béton, il ne contient pas de gravier, ce qui lui confère une texture plus fine et une meilleure maniabilité.
Pour obtenir une consistance adaptée, les proportions doivent être rigoureusement respectées : environ 20 kg de mélange pour 4 litres d’eau constituent une base couramment utilisée. La préparation doit se faire juste avant l’application afin d’éviter un durcissement prématuré.
Quels sont les différents types de mortier ?
La diversité des mortiers répond à des usages bien distincts, allant du collage au jointoiement en passant par les applications décoratives ou techniques.
Mortier ciment
C’est le plus répandu. Utilisé pour bâtir ou lisser des murs, il permet de corriger des irrégularités tout en garantissant robustesse et adhérence. Sa polyvalence en fait l’allié privilégié des chantiers de construction neuve comme de rénovation.
Mortier colle
Issu d’un mélange de ciment et de polymères, il se distingue par son adhérence renforcée. Il est conçu pour fixer carrelages, dalles ou parements. Sa résistance en compression et son séchage rapide en font un produit de choix dans les aménagements intérieurs et extérieurs.
Mortier de jointoiement
Ce mortier est destiné à remplir les espaces entre pavés, briques ou pierres. Disponible en version prête à l’emploi, il peut être teinté afin d’apporter une valeur esthétique supplémentaire. Dans certains cas, notamment pour les joints fins, sa formulation peut se passer de sable.
Mortier hydrofuge
Formulé pour résister à l’eau, il est privilégié dans les environnements humides. On le retrouve dans les salles de bains, les terrasses exposées ou les piscines, où il assure l’étanchéité des joints. Son rôle est fondamental pour préserver la durabilité des ouvrages.
Applications spécifiques du mortier dans la construction
Le mortier ne se limite pas aux simples opérations de liaison. Il sert aussi dans :
- la restauration patrimoniale, où il doit s’accorder aux matériaux anciens ;
- la correction des défauts de surface ;
- la réalisation d’enduits protecteurs et esthétiques ;
- la consolidation ponctuelle de structures fragilisées.
Ces usages démontrent sa polyvalence et son importance dans l’entretien du bâti, du patrimoine historique aux constructions contemporaines.