Longtemps réservé aux intérieurs contemporains, le béton ciré s’impose aujourd’hui dans des logements aux styles variés. Son aspect minéral, sa texture homogène et ses finitions mates ou satinées séduisent les propriétaires désireux d’un sol esthétique et durable. Mais une question revient souvent : le béton ciré peut-il être appliqué sur un plancher chauffant ? La réponse est positive, à condition de respecter certaines précautions techniques qui garantissent la pérennité du revêtement et la bonne diffusion de la chaleur. C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article.
Préparer la chape avant la pose du béton ciré
Avant toute application, le support doit être parfaitement stabilisé pour garantir l’adhérence et la durabilité d’un béton ciré de qualité supérieure par Acrodeco.com.
Les systèmes de chauffage au sol hydraulique ou électrique sont généralement recouverts d’une chape anhydrite, fluide et plane, offrant une base idéale pour la mise en œuvre du béton ciré.
C’est à ce stade qu’il faut bien connaître ce qu’il faut savoir à propos de la pose d’une chape liquide, afin d’éviter toute irrégularité ou problème d’humidité ultérieur. L’humidité résiduelle de cette chape ne doit pas excéder 4 %, sous peine d’altérer l’adhérence et le séchage du revêtement. Un hygromètre permet de vérifier ce paramètre avant de passer à l’étape suivante.
Une mise en chauffe préalable s’impose environ une semaine avant la pose. Ce processus, appelé « mise en température de la chape », consiste à augmenter progressivement la chaleur afin de vérifier la stabilité du support.
Le chauffage doit ensuite être coupé 48 heures avant l’application du béton ciré. Cette étape permet de détecter d’éventuelles fissures de retrait ou faiblesses structurelles.
Si la chape présente une surface friable mais reste intacte, l’application d’un fixateur rétablit la cohésion du matériau. En revanche, une chape fissurée doit être réparée ou remplacée avant tout revêtement.
Une fois la surface stable, le protocole de pose peut suivre les mêmes étapes que sur un sol classique :
- Application d’un primaire universel en une couche uniforme pour favoriser l’adhérence du revêtement
- Pose du béton ciré en deux passes successives espacées de 24 heures, avec un lissage soigné pour obtenir une texture régulière
- Ajout d’un bouche-pores en une couche afin de saturer la surface et renforcer son imperméabilité
- Finition par un vernis polyuréthane appliqué en deux couches à 24 heures d’intervalle, garantissant la protection contre l’usure et les variations thermiques
Cette succession de couches assure à la fois l’accroche, la résistance mécanique et la protection contre l’humidité.
Reprise progressive du chauffage après la pose
La réactivation du plancher chauffant ne se fait pas immédiatement. Il faut attendre au moins 48 heures après la dernière couche de vernis pour éviter tout choc thermique susceptible de provoquer des microfissures. La montée en température doit être progressive, en commençant à température ambiante, puis en augmentant d’environ 5 °C par jour.
Cette montée douce permet au béton ciré de s’acclimater aux variations thermiques et de terminer son cycle de séchage sans contrainte. Une remise en chauffe trop rapide pourrait engendrer des tensions internes dans le revêtement, altérant son aspect uniforme.
Une fois stabilisé, le béton ciré offre des performances remarquables. Il conduit la chaleur avec efficacité, assurant une diffusion homogène dans toute la pièce. Sa faible inertie thermique permet une réponse rapide aux variations de température. De surcroît, sa surface lisse et continue facilite l’entretien et conserve son éclat pendant de nombreuses années.
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