Les soirées conviviales autour d’une cheminée pourraient bien appartenir au passé dans de nombreuses régions françaises. Face à l’urgence environnementale et sanitaire, plusieurs villes instaurent des interdictions strictes. À travers ces mesures, les autorités visent à limiter les émissions de particules fines, largement reconnues pour leur impact négatif sur la qualité de l’air et la santé publique. Si cette réglementation s’intensifie, elle reflète un enjeu plus large : concilier traditions domestiques et impératifs environnementaux. Les habitants des zones concernées doivent ainsi se conformer à ces nouvelles normes sous peine de sanctions, et l’utilisation des cheminées ouvertes est particulièrement ciblée. Nous faisons un point pour 

Règles spécifiques selon les régions

En France, il est encore possible d’utiliser une cheminée dans certaines zones, mais cela dépend de plusieurs critères. Les municipalités adaptent leur réglementation selon la qualité de l’air locale.

Ces restrictions visent principalement les foyers ouverts, connus pour être moins performants et plus polluants que les systèmes fermés. En Île-de-France, par exemple, le chauffage au bois est autorisé, mais les communes situées dans des zones sensibles imposent des limites strictes.

À Lyon, une décision marquante est entrée en vigueur le 1er avril 2023 : les cheminées à foyers ouverts sont désormais interdites sur tout le territoire de la métropole.

Ce cadre réglementaire s’étendra en octobre 2026, touchant 167 nouvelles communes des départements :

  • Rhône
  • l’Ain
  • l’Isère

De manière similaire, la métropole de Saint-Étienne appliquera une interdiction similaire à partir d’avril 2025, impactant 53 communes.

En Haute-Savoie, plusieurs zones sont également concernées, tandis qu’en Isère, l’interdiction des foyers ouverts est en vigueur depuis le 1er octobre 2024.

Risques d’amendes et entretien obligatoire

L’absence de respect des règles locales peut entraîner des sanctions financières et dans certaines villes, l’utilisation d’un foyer ouvert interdit expose les contrevenants à des amendes dont le montant varie selon les dispositions communales.

L’entretien des cheminées reste obligatoire, même dans les zones où leur utilisation est restreinte. Conformément au Code général des collectivités territoriales, le ramonage annuel est requis sous peine d’une amende pouvant atteindre 450 euros. Ce montant peut augmenter en cas de récidive.

Principales villes et dates d’interdiction

Pour mieux comprendre l’impact de cette réglementation, voici un tableau synthétique des principales zones concernées et des échéances réglementaires :

Région Communes concernées Type de restriction Date d’entrée en vigueur
Île-de-France Communes en zones sensibles Interdiction des foyers ouverts Variable selon la commune
Lyon Métropole 167 communes (Rhône, Ain, Isère) Interdiction des foyers ouverts 1er avril 2023 / octobre 2026
Saint-Étienne Métropole 53 communes Interdiction des foyers ouverts Avril 2025
Isère Communes variées Interdiction des foyers ouverts 1er octobre 2024
Haute-Savoie Plusieurs communes Restrictions spécifiques En cours

Les raisons derrière ces mesures

Les restrictions visent à réduire les concentrations de particules fines, particulièrement nuisibles dans les zones urbaines et périurbaines.

Les foyers fermés, mieux isolés et souvent équipés de dispositifs réduisant les émissions, sont privilégiés comme solution alternative. Cette évolution, qui pourrait sembler contraignante, reflète néanmoins une prise de conscience collective sur la nécessité de préserver l’environnement et d’améliorer la qualité de vie des citoyens.