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Face à un contexte économique incertain et à des conditions de financement toujours complexes, les dynamiques immobilières évoluent de manière contrastée selon les territoires. Si certaines grandes villes amorcent une baisse des prix, d’autres, au contraire, continuent d’enregistrer des hausses, parfois inattendues. Cette géographie mouvante du marché reflète des arbitrages entre attentes vendeurs, solvabilité des acheteurs et réactivité des professionnels. Les agences multiplient les alertes pour éviter un retour à des surévaluations qui freinerait la reprise amorcée des transactions. Dans ce climat, les porteurs de projets immobiliers doivent composer avec des réalités locales très disparates. Penchons-nous de plus près sur les villes dont les prix de l’immobilier baissent et celles qui augmentent.
Des baisses marquées dans plusieurs agglomérations
Le mois d’avril a confirmé un infléchissement des prix dans les grandes villes françaises, avec une stabilisation à l’échelle nationale. Depuis janvier, la hausse moyenne ne dépasse plus 0,3 %, traduisant un recentrage du marché après deux années de tensions.
Sur les 51 principales villes suivies, 26 ont vu leur prix au mètre carré diminuer, signe d’un réajustement progressif des positions vendeurs.
Parmi les baisses les plus importantes :
- Caen, La Rochelle, Bourges, Brest, Nîmes, Nantes, Tourcoing, Colmar, Le Havre, Poitiers et Limoges affichent des baisses supérieures ou égales à 1 %
- Des bastions longtemps haussiers comme Antibes, Cannes ou Nice enregistrent désormais un reflux entre 0,7 % et 0,8 %
À Lille et Orléans, le marché semble en suspens, sans évolution de prix. Ce début de repli s’explique par un discours désormais mieux intégré par les vendeurs, qui acceptent de revoir leurs prétentions lorsque les délais de vente s’allongent.
Les villes où vous pouvez investir les yeux fermés sont aussi Rouen, Tours ou encore Amiens pour différentes raisons comme un bon rendement locatif et une bonne accessibilité.
Des taux d’emprunt qui limitent les hausses
Le reflux des taux, amorcé après leur pic à plus de 4 % fin 2023, n’a pas suffi à restaurer massivement le pouvoir d’achat immobilier. Les emprunts sur 20 ans se négocient encore autour de 3,20 %, un niveau que les observateurs estiment durable au moins jusqu’à l’été.
La perspective d’un taux moyen à 3 % d’ici juillet semble désormais hypothétique, dans un environnement monétaire et géopolitique incertain.
Nombre de vendeurs avaient misé sur un regain de solvabilité des acquéreurs. En réalité, les contraintes de financement restent un frein important, et seules des valeurs de marché réalistes permettent aujourd’hui de fluidifier les transactions.
Des hausses persistantes dans des métropoles et villes moyennes
À contre-courant, certaines villes enregistrent encore des hausses sensibles et c’est notamment le cas de Toulouse (+0,9 %), Marseille (+0,6 %), Montpellier (+0,4 %) et Paris (+0,2 %), où l’inertie du marché ralentit l’ajustement des prix.
Plus étonnant, plusieurs villes de taille intermédiaire affichent des progressions supérieures à 1 %, malgré des prix encore accessibles :
- Le Mans, Saint-Étienne, Metz, Rouen et Toulon poursuivent leur tendance haussière
- Ces marchés, bien que dynamiques, oscillent entre 1 000 et 3 000 € du m², contre 3 400 à 9 500 € dans les grandes métropoles
Un récapitulatif des 15 villes avec les principales évolutions :
Ville | Variation mensuelle (%) | Prix moyen au m² (€) |
---|---|---|
Toulouse | +0,9 % | 3 860 |
Marseille | +0,6 % | 3 730 |
Montpellier | +0,4 % | 3 420 |
Paris | +0,2 % | 9 500 |
Le Mans | +1,1 % | 1 550 |
Saint-Étienne | +1,3 % | 1 070 |
Metz | +1,2 % | 1 980 |
Rouen | +1,4 % | 2 240 |
Toulon | +1,1 % | 2 580 |
Bordeaux | +0,6 % | 4 270 |
Antibes | -0,8 % | 5 980 |
Cannes | -0,7 % | 6 120 |
Nice | -0,8 % | 5 730 |
Nantes | -1,1 % | 3 140 |
Nîmes | -1,2 % | 2 050 |
Limoges | -1,0 % | 1 480 |
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