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La taxe foncière continue sa progression dans l’ensemble du territoire, alimentée par l’inflation et par la disparition de la taxe d’habitation qui oblige les municipalités à ajuster leurs recettes. Pour certains ménages, cet impôt local équivaut désormais à plusieurs mensualités supplémentaires de crédit immobilier, renforçant la pression budgétaire qui pèse déjà sur les propriétaires. Voici le top des villes qui peuvent ruiner les propriétaires avec la taxe foncière.
Nîmes, Saint-Étienne et Le Havre en tête du palmarès
Certaines grandes communes se distinguent par un poids particulièrement élevé de la taxe foncière rapporté au coût d’un emprunt immobilier. Les écarts constatés peuvent représenter jusqu’à deux mensualités supplémentaires par an.
À Nîmes, où le montant annuel atteint 1 674 €, la taxe foncière pèse l’équivalent de deux échéances de crédit. Saint-Étienne suit avec 1 179 €, soit près de 1,9 mensualité, puis Le Havre avec 1,5 mensualité. À l’opposé, Paris, Lyon ou Rennes présentent un ratio bien plus faible, confirmant des disparités fortes entre les territoires.
Une hausse généralisée des montants
L’augmentation récente de la taxe foncière ne se limite pas aux communes déjà les plus imposées. Les hausses se sont multipliées dans tout le pays, parfois dans des proportions spectaculaires. À Paris, la progression atteint +51,9 % en un an, à Meudon elle s’élève à +35,1 %, tandis qu’à Grenoble la majoration atteint +24,4 %.
Cette dynamique s’explique par l’indexation de la base de calcul sur l’inflation et par la volonté des collectivités locales de compenser la disparition de la taxe d’habitation.
Le mécanisme national a entraîné une revalorisation automatique de +7,1 % en 2023, après +3,4 % l’année précédente. À cela s’ajoute le choix des communes, qui fixent chaque année leur propre taux : près d’une ville sur cinq de plus de 40 000 habitants a relevé ce taux, avec une augmentation moyenne de 19 %.
Quelques exceptions subsistent. Certaines municipalités ont décidé de contenir la hausse, voire de la réduire. C’est le cas de Compiègne, où la progression se limite à environ 6 %, bien en deçà de la tendance nationale.
Le calcul de la taxe foncière
La taxe foncière repose sur la valeur locative cadastrale, établie par les services fiscaux. Elle correspond au loyer théorique que le logement pourrait générer s’il était loué. Cette valeur est ensuite modulée par divers abattements et exonérations, puis multipliée par les taux d’imposition fixés par les collectivités locales.
Les principaux facteurs de calcul sont les suivants :
- La valeur locative cadastrale, révisée périodiquement pour tenir compte du marché immobilier
 - Les abattements, qui diffèrent selon la nature du bien (résidence principale, secondaire, terrain, logement vacant)
 - Les exonérations possibles pour certaines catégories, comme les personnes de plus de 75 ans ou les biens ruraux exploités
 - Les taux votés par la commune, auxquels peuvent s’ajouter ceux du département ou de la région
 
Les exonérations sont encadrées par des plafonds de ressources réévalués chaque année, l’administration fiscale ayant d’ailleurs fixé récemment de nouveaux seuils de la taxe foncière pour 2025.
À ces éléments s’ajoutent fréquemment des contributions annexes, notamment la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ou la taxe sur les surfaces commerciales. Leur cumul contribue à expliquer pourquoi la charge supportée par les propriétaires varie aussi sensiblement d’une ville à l’autre.
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