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La taxe foncière, impôt local payé par 34 millions de propriétaires français, connaît depuis plusieurs années une augmentation notable. Alors que la plupart des communes subissent cette inflation, certaines parviennent pourtant à réduire ce fardeau fiscal. Quels sont les mécanismes qui permettent à ces villes de contenir, voire de baisser, la taxe foncière ? Voici ces villes qui réussissent à réduire la taxe foncière.
Des communes qui parviennent à alléger la taxe foncière
Alors que la taxe foncière a enregistré une envolée record dans certaines villes, comme Saint-Priest en banlieue lyonnaise avec une hausse de +19,3 % l’an dernier, d’autres communes font figure d’exception.
La ville de Chélieu, située près de Bourgoin-Jallieu en Isère, a réussi à abaisser les taux de cet impôt local. Selon le maire Max Gauthier, la bonne santé financière de cette commune de 800 habitants a permis de voter à l’unanimité une réduction de 2 % de l’ensemble des taux d’imposition.
Le maire confie néanmoins un regret : cette baisse ne concerne pas uniquement la taxe sur le foncier bâti, principalement acquittée par les propriétaires occupants.
En effet, les règles fiscales contraignent les municipalités à appliquer les baisses de manière uniforme sur tous les taux. Max Gauthier espère que cette diminution compensera la hausse récente de la fiscalité votée par la communauté de communes des Vals du Dauphiné.
D’autres villes, bien que peu nombreuses, suivent cette dynamique. Ainsi, Cholet dans le Maine-et-Loire a également annoncé une baisse de 3 % de la taxe foncière et de la taxe d’habitation à la mi-avril, contrairement à ces départements qui augmentent la taxe foncière comme l’Essonne par exemple.
Les causes de l’augmentation depuis 2018
Depuis 2018, la taxe foncière a subi une augmentation importante, principalement en raison de l’inflation et de la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales.
Selon l’Observatoire des taxes foncières de l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers), la hausse moyenne enregistrée entre 2018 et 2023 est de 20 %.
En 2024, la revalorisation de la base d’imposition de 3,9 % a entraîné un surcoût de 2 milliards d’euros pour les contribuables. Pour 2025, une nouvelle hausse de 1,7 % est prévue.
Ces augmentations constantes pèsent lourdement sur les propriétaires, en particulier dans les grandes agglomérations où la pression fiscale est déjà forte.
Pour mieux comprendre les disparités d’évolution de la taxe foncière, voici un tableau récapitulatif des principales communes ayant réussi à la réduire récemment :
| Commune | Département | Réduction de la taxe foncière | Justification de la baisse |
|---|---|---|---|
| Chélieu | Isère | -2 % | Amélioration de la situation financière de la commune |
| Cholet | Maine-et-Loire | -3 % | Gestion budgétaire rigoureuse et contexte financier favorable |
| Saint-Priest | Rhône | +19,3 % | Augmentation des charges locales et de la taxe sur les ordures |
Les facteurs favorisant la baisse de la taxe foncière
Les communes qui parviennent à réduire la taxe foncière se distinguent par des situations budgétaires équilibrées et une gestion prudente des ressources.
Les facteurs déterminants sont souvent les suivants :
- Gestion optimisée des finances publiques : certaines villes, en maîtrisant leurs dépenses, dégagent des marges permettant d’abaisser la pression fiscale
- Effets de mutualisation intercommunale : l’adhésion à des communautés de communes peut, dans certains cas, générer des économies d’échelle
- Augmentation des recettes locales : des stratégies locales pour attirer de nouvelles entreprises ou habitants contribuent à accroître les recettes fiscales, facilitant ainsi la baisse des taux
Ces exemples démontrent que la baisse de la taxe foncière, bien que rare, est possible grâce à une gestion financière rigoureuse et des choix stratégiques adaptés aux spécificités locales.
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