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Gracieuse et élégante avec ses plumeaux élancés, l’herbe de la pampa, ou Cortaderia selloana, est devenue en quelques années une menace écologique en France. Longtemps prisée pour son aspect ornemental, cette plante est désormais interdite depuis l’arrêté ministériel du 2 mars 2023, en raison de son caractère envahissant. Proliférant notamment sur la côte basque et les régions atlantiques, elle colonise les milieux naturels au détriment de la flore locale. Lorsqu’elle s’installe, elle élimine les espèces indigènes et perturbe les écosystèmes. Face à sa prolifération, comment s’en débarrasser efficacement ? Voici un guide pratique pour retrouver un jardin sain et équilibré.
Une plante esthétique devenue invasive
Originaire d’Amérique du Sud, l’herbe de la pampa a séduit les paysagistes par son allure majestueuse et ses plumets ondoyants. Pourtant, cette apparence séduisante masque un véritable danger écologique.
Chaque panicule peut produire jusqu’à un million de graines légères, disséminées par le vent sur de longues distances. Une fois implantée, la plante étouffe la végétation locale, empêchant les espèces indigènes de se régénérer, et modifie les paysages naturels.
Les zones littorales, comme Port-La-Nouvelle ou Urrugne, sont particulièrement touchées, où l’herbe de la pampa gagne du terrain malgré les initiatives locales d’arrachage.
Toutes ces raisons font que la pampa est désormais interdite en France et qu’il faut s’en débarrasser rapidement.
Méthodes d’éradication pour les particuliers
Pour éviter la dissémination de cette plante, il est recommandé d’intervenir avant la floraison (souvent en fin d’été).
Voici les étapes à suivre pour l’éliminer efficacement :
- Couper les panicules dès leur apparition pour empêcher la dispersion des graines. Portez des gants résistants, car les feuilles sont très coupantes
- Emballer soigneusement les déchets dans des sacs plastiques scellés avant de les transporter en déchetterie
- Ne jamais composter les résidus : la plante supporte des températures extrêmes (jusqu’à 70°C), rendant le compostage inefficace
- Extraire la plante entière si possible, en s’équipant d’outils robustes ou en faisant appel à un professionnel pour limiter la repousse
- Collaborer avec vos voisins pour une éradication collective, surtout si l’espèce est déjà bien installée dans votre quartier
Voici une comparaison avant et après l’élimination de l’herbe de la pampa :
| Critère | Avec l’herbe de la pampa | Sans l’herbe de la pampa |
|---|---|---|
| Biodiversité | Monoculture envahissante | Diversité florale préservée |
| Esthétique du jardin | Imposant et difficile à contrôler | Naturel et harmonieux |
| Entretien | Taille fréquente et gestion complexe | Faible entretien |
| Risque pour l’écosystème | Élevé, surtout dans les zones protégées | Préservation des espèces locales |
| Gestion des déchets | Nécessite un traitement spécifique | Compostage ou recyclage possible |
| Conformité légale | Non, interdiction depuis 2023 | Oui, respect des réglementations |
Peut-on l’éliminer sans altérer le jardin ?
L’éradication peut se faire de manière raisonnée en adoptant des pratiques adaptées. La clé est d’intervenir avant la floraison pour limiter la propagation.
Même après coupe, l’herbe de la pampa peut reprendre si les racines ne sont pas extraites complètement. Des initiatives locales comme le lombricompostage haute température se développent dans certaines communes, notamment sur le littoral basque, pour traiter efficacement les résidus végétaux.
Pour garantir la réussite de l’arrachage, il est souvent nécessaire d’impliquer l’ensemble des riverains. Dans les zones déjà envahies, les campagnes d’éradication organisées par les municipalités offrent des résultats significatifs, surtout lorsqu’elles sont accompagnées de traitements spécifiques des déchets verts.
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