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Avec la pression hydrique qui s’installe durablement sur une grande partie du territoire, les piscines privées cristallisent les tensions. Certaines collectivités ont déjà restreint leur construction ou leur remplissage, parfois de manière radicale. Si aucune décision nationale n’a été prise à ce jour, l’été 2025 pourrait marquer un tournant, tant les signaux de durcissement se multiplient. L’opinion publique devient plus critique, les nappes phréatiques peinent à se reconstituer et les élus locaux prennent les devants. Les Français devront-ils revoir leurs projets de baignade à domicile ? État des lieux pour savoir si les piscines vont être interdites en France.
L’opinion publique glisse vers un rejet partiel des piscines résidentielles
Une étude Opinium menée pour Travaux.com indique que 21 % des Français se déclarent en faveur d’une interdiction nationale des piscines privées.
Cette proportion s’élève à 25 % chez les hommes, 23 % chez les plus de 55 ans, et atteint des sommets en Bretagne (25 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (26 %).
La crise de l’eau modifie les perceptions : alors que 60 % des nappes phréatiques françaises sont sous les normales, l’usage récréatif de l’eau devient un marqueur de dissonance. Le remplissage des bassins est assimilé à un privilège énergivore, difficilement justifiable dans un contexte de sobriété imposée.
Sachez que les fraudeurs aux piscines sont repérés par l’IA mise en place par le Fisc afin de réduire les fausses déclarations liées à la construction de piscine notamment.
Cartographie des restrictions : où les piscines sont-elles interdites en 2025 ?
Des interdictions locales, souvent liées à la sécheresse, ont déjà été mises en œuvre depuis 2022, sous forme d’arrêtés préfectoraux ou municipaux.
Parmi les cas les plus significatifs :
- Pyrénées-Orientales : interdiction de vente de piscines hors-sol en période de crise, mesure inédite en France
- Neuf communes du Var : moratoire de cinq ans sur la construction de nouvelles piscines
- Elne, dans les Pyrénées-Orientales : suspension temporaire des projets de piscine jusqu’au 30 avril 2023
Ces arrêtés sont généralement circonstanciels et territorialisés, mais leur multiplication suggère un basculement progressif dans la gestion publique de la ressource. Chaque projet doit désormais intégrer les conditions locales avant d’aboutir.
Que prévoient les autorités pour l’été 2025 en matière de remplissage ?
Le plan de gestion présenté en mars 2023 par le gouvernement distingue les usages « prioritaires » de ceux pouvant être restreints, comme les piscines.
Au printemps 2025, plusieurs départements ont déjà franchi des seuils critiques :
| Département | Niveau d’alerte | Statut du remplissage |
|---|---|---|
| Gard | Alerte crise | Interdit, tous types de piscines confondus |
| Hérault | Alerte crise | Interdit, y compris pour les hors-sol |
| Pyrénées-Orientales | Alerte crise | Interdit, remplissage proscrit |
| Autres départements | Alerte renforcée | Premier remplissage uniquement autorisé |
Le BRGM signale que 60 % des points d’observation affichaient encore des niveaux supérieurs à la normale début mars 2025, mais la recharge hivernale reste insuffisante sur de nombreux secteurs.
Le sud de la France, en particulier, connaît une tension hydrogéologique structurelle qui incite les préfectures à renforcer les interdictions dès le mois de juin.
Alternatives écologiques : vers une mutation des usages
La tendance dominante n’est pas la suppression, mais l’adaptation du modèle des piscines privées. La majorité des Français interrogés préfère voir émerger des pratiques plus respectueuses de l’environnement plutôt que d’interdire purement et simplement les bassins résidentiels.
Voici quelques pistes mises en avant pour limiter l’impact environnemental :
- Installer une couverture thermique pour réduire l’évaporation
- Récupérer l’eau de pluie pour éviter de puiser dans le réseau public
- Opter pour une piscine au sel ou à filtration naturelle
- Utiliser des capteurs connectés pour ajuster la consommation en temps réel
- Remplacer les produits chimiques par des solutions comme le bicarbonate ou les enzymes naturelles
Parallèlement, la mini piscine inférieure à 10 m² gagne du terrain. Moins consommatrice, plus facile à entretenir, éligible à moins de contraintes réglementaires, elle devient un compromis prisé dans les zones soumises à restrictions.
Elle incarne une évolution vers des loisirs aquatiques plus compatibles avec la réalité climatique française.
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