Lexique jardinage Nervure

Nervure

Présente sur les feuilles, mais aussi dans d’autres structures naturelles, la nervure se révèle être bien plus qu’un simple détail morphologique. Elle constitue à la fois un réseau vital, un indice d’identification botanique et un motif d’architecture naturelle. Les botanistes, paléontologues et entomologistes y trouvent des informations précieuses, car ces structures témoignent de l’évolution des espèces et de leurs stratégies d’adaptation. Observer une nervure, c’est lire l’histoire intime d’une feuille ou d’une aile.

Définition

En botanique, la nervure correspond à la distribution des faisceaux vasculaires situés dans le limbe d’une feuille. Ces structures, parfois appelées à tort « veines », assurent la circulation de la sève brute et élaborée, reliant les cellules foliaires au reste de la plante.

La nervure principale, ou nervure centrale, prolonge directement le pétiole et se ramifie en nervures secondaires et tertiaires. Ensemble, elles forment un maillage fonctionnel qui permet :

  • l’apport en eau et sels minéraux,
  • l’évacuation des assimilats produits par la photosynthèse,
  • le renfort mécanique de la feuille.

Explications

La disposition des nervures, appelée nervation, varie selon les familles végétales et constitue un critère de détermination des espèces. Une feuille rectinerve, fréquente chez les monocotylédones, présente des nervures parallèles et régulières. À l’inverse, une feuille palminervée déploie des nervures qui se dispersent depuis le pétiole à la manière des doigts d’une main, comme chez l’érable.

Les nervures sont formées de faisceaux libéro-ligneux entourés de tissus de soutien tels que le sclérenchyme. Cette structure confère rigidité et longévité aux feuilles, tout en maintenant leur souplesse. Dans le cas d’un microphylle, une seule nervure simple traverse le limbe, tandis que le mégaphylle en comporte plusieurs, souvent ramifiées.

Le terme s’applique aussi dans d’autres contextes morphologiques :

  • chez certains Fucus, les thalles présentent une nervure médiane dépourvue de fonction vasculaire,
  • en paléobotanique, les empreintes fossiles de nervures permettent de comparer des feuilles anciennes à des espèces actuelles,
  • chez les insectes, la nervure désigne les tubes chitineux ramifiés des ailes, assurant rigidité et résistance.

Ainsi, au-delà de sa fonction de transport et de soutien, la nervure constitue un langage visuel et fonctionnel propre à chaque organisme végétal ou animal.