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Alors que le marché immobilier français reste globalement prudent, plusieurs territoires affichent depuis mars une reprise inattendue des prix. Des métropoles méridionales aux villes moyennes en périphérie des grands centres, la dynamique s’accélère, portée par des taux d’intérêt en repli et un regain de confiance des investisseurs. Le contraste avec les zones rurales ou surévaluées, toujours en retrait, devient plus marqué. Dans ce climat instable, les données récentes révèlent des écarts croissants entre les marchés qui repartent et ceux qui stagnent. Tour d’horizon des zones les plus actives, des tendances de crédit, et des nouvelles réalités pour acheter ou vendre en 2025.
L’ancien en France : des signaux de reprise circonscrits dans un marché encore attentiste
Après une année 2024 historiquement faible avec 850 000 transactions enregistrées, soit une chute de 22 % d’après les notaires de France, le marché de l’ancien commence à se redresser.
Depuis le mois de mars, les prix progressent lentement à l’échelle nationale : +0,1 % en avril 2025.
La tendance reste disparate et certaines zones rurales et villes surcotées continuent de décliner, tandis que d’autres, grandes agglomérations ou villes moyennes dynamiques, amorcent un redémarrage.
Ce frémissement est renforcé par la baisse progressive des taux d’intérêt. En mai 2025, les crédits sur 20 ans s’établissent en moyenne à 2,89 %, contre 3,2 % deux mois plus tôt. Ce recul améliore la solvabilité des acheteurs et réactive des projets gelés depuis plus d’un an.
On constate donc que les prix de l’immobilier chutent ou augmentent selon la localisation du bien.
Métropoles du sud : regain de dynamisme pour Toulouse, Marseille et Bordeaux
Plusieurs grandes villes du sud et de l’ouest affichent une trajectoire ascendante depuis le retour des beaux jours. La baisse antérieure des prix en 2023, combinée à une demande solide, rend ces marchés de nouveau attractifs, notamment pour les jeunes actifs et les investisseurs locatifs.
Évolution des prix entre mars et mai 2025 :
| Ville | 1 mois | 3 mois | Prix moyen/m² |
|---|---|---|---|
| Toulouse | +0,9 % | +2,3 % | 3 650 € |
| Marseille | +0,6 % | +1,8 % | 3 480 € |
| Bordeaux | +0,5 % | stable | 4 150 € |
À Toulouse, le marché retrouve de la fluidité : les délais de vente raccourcissent, les quartiers bien desservis comme Bonnefoy ou Saint-Cyprien attirent une nouvelle clientèle.
À Marseille, le regain d’intérêt s’accompagne d’un afflux de demandes dans les 5e et 6e arrondissements. Quant à Bordeaux, la stabilité des prix confirme un rééquilibrage après plusieurs trimestres de correction.
Montée en puissance des villes moyennes : Perpignan, Béziers et Montauban en tête
Certaines villes de taille intermédiaire enregistrent des hausses spectaculaires sur un an. Le phénomène s’explique par une conjonction de prix accessibles, d’un cadre de vie attractif et de l’essor du télétravail, qui élargit la zone de recherche des acheteurs.
Principales hausses sur 12 mois (mai 2024 – mai 2025) :
| Ville | Évolution annuelle | Prix moyen/m² mai 2025 |
|---|---|---|
| Perpignan | +11 % | 2 210 € |
| Béziers | +9,6 % | 1 870 € |
| Montauban | +8,7 % | 2 230 € |
| Angoulême | +7,3 % | 1 950 € |
| Saint-Brieuc | +6,5 % | 1 820 € |
Ce qu’il faut savoir en 2025 avant d’acheter ou vendre un bien immobilier
Dans ce contexte de redémarrage partiel, les indicateurs à surveiller restent nombreux. Même avec des taux en baisse, les exigences bancaires n’ont pas faibli, limitant l’accès au crédit pour les profils les plus modestes.
Quelques repères chiffrés à fin mai 2025 :
- Prix moyen dans l’ancien : 3 152 €/m²
- Taux moyen sur 20 ans : 2,89 %
- Budget médian d’achat : 225 000 €
- Revenu requis pour emprunter 200 000 € : 3 350 €/mois
Les banques continuent d’imposer un taux d’endettement maximum de 35 %, un apport personnel d’au moins 10 à 20 %, et une analyse rigoureuse des dossiers.
Côté vendeurs, seuls les biens bien situés, correctement valorisés et performants énergétiquement suscitent une réelle demande. Les logements classés F ou G peinent encore à trouver preneur, sauf forte décote.
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