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La Chambre des notaires du Rhône vient de dévoiler son bilan du premier semestre 2025, révélant une situation contrastée sur le marché immobilier lyonnais. Alors que le secteur du neuf traverse une période difficile, l’ancien montre des signes encourageants de reprise avec une hausse de 9,8% des transactions. Voyons tout cela plus en détail.
L’immobilier ancien retrouve des couleurs
Après des années 2023-2024 marquées par de nettes baisses en volume, l’immobilier ancien lyonnais affiche une reprise notable. Cette dynamique positive s’observe malgré un léger ralentissement enregistré en septembre dernier.
Pour les appartements anciens, la situation s’améliore sensiblement. Selon Florence Boachon, référente immobilier de la Chambre des notaires, les tarifs médians au mètre carré se stabilisent après une période de contraction. Cette stabilisation intervient dans un contexte où les investisseurs retrouvent progressivement confiance dans le marché lyonnais. Les professionnels du secteur, notamment Novéo Immo, observent cette tendance avec intérêt, y voyant les prémices d’une normalisation du marché.
Les maisons face à une nouvelle correction
Le segment des maisons continue de subir les ajustements du marché avec une baisse de prix de 3,5% en 2025, succédant à la chute de 8,8% enregistrée l’année précédente.
Le prix médian des maisons est ainsi passé de 378 000 euros en 2023 à 347 400 euros actuellement. Cette évolution révèle des disparités géographiques marquées : l’Ouest rhodanien, secteur traditionnellement moins cher du département, connaît paradoxalement la hausse la plus forte avec +7,7%. À l’inverse, l’Est lyonnais poursuit sa baisse constante depuis trois ans, selon les notaires.
Le profil des acquéreurs évolue également. Depuis 2024, un tiers des vendeurs sont propriétaires depuis plus de quinze ans, marquant le retour des primo-accédants aidés par le PTZ (prêt à taux zéro). Les durées d’emprunt s’allongent, passant de 20 à 25 ans en moyenne.
Le neuf en panne, des prix qui résistent différemment
Le marché du neuf traverse une crise profonde. Dans ce contexte, ceux qui envisagent de faire construire un logement neuf à Lyon constatent un marché particulièrement tendu et des conditions moins favorables que par le passé.
Sandrine Jacquemin-Van Gorp, référente immobilier pour la Chambre interdépartementale des notaires, résume la situation : « Le social s’essouffle car les bailleurs ont déjà beaucoup donné ».
Cette situation génère des évolutions de prix contrastées : le Rhône enregistre une hausse de 4,6% pour les appartements neufs, tandis que Lyon intra-muros voit ses prix grignotés de 2,4%. Les arrondissements lyonnais poursuivent leur ajustement à la baisse, même si le rythme se ralentit. Désormais, peu de quartiers dépassent les 5 000 euros du mètre carré, contre une situation bien différente il y a quelques années.
Cette transformation du marché immobilier lyonnais s’inscrit dans un contexte national de réajustement. Les professionnels attendent avec impatience les décisions gouvernementales sur le statut du bailleur privé, qui pourraient relancer l’investissement locatif et débloquer la situation du neuf.
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