Sommaire
Quand le mercure dépasse les 35 °C, le potager entre en zone rouge. Sous l’effet conjugué d’un rayonnement solaire intense et d’un stress hydrique marqué, les tomates flétrissent, avortent ou éclatent en quelques heures. Les feuilles s’enroulent, les fruits jaunissent trop tôt ou se fendent après un arrosage mal dosé. Chaque été, la scène se répète. Pourtant, des maraîchers chevronnés expérimentent des techniques simples, accessibles et immédiatement transposables au jardin familial. Trois gestes en particulier permettent d’éviter le fiasco et de conserver ses pieds de tomates durant la canicule.
Températures extrêmes : quand les tomates cessent de produire
Au-delà de 32 °C, les plants de tomates ne se contentent pas de ralentir leur croissance : ils cessent toute activité reproductive.
La production de fleurs fertiles est interrompue et les boutons floraux existants peuvent chuter prématurément. Cette réaction de survie traduit une désorganisation complète du métabolisme de la plante.
En temps « normal », pour activer la floraison des pieds de tomates, vous devez réguler l’arrosage ou encore apporter des engrais équilibrés.
Les signes visibles sont nombreux : feuilles recroquevillées, fruits jaunes avant maturité, crevasses, flétrissements. Le jardinier averti les reconnaît comme les symptômes d’un déséquilibre thermique aigu, synonyme de récolte compromise si rien n’est entrepris rapidement.
Déséquilibres physiologiques provoqués par la chaleur
À partir de 30 °C, la tomate entre en dysfonctionnement progressif. La photosynthèse s’altère, les pigments chlorophylliens se dégradent, et surtout, le pollen perd sa viabilité.
Même en présence d’abeilles ou de bourdons, la pollinisation échoue : les ovaires floraux ne sont plus fécondés.
Dans le sol, les racines superficielles n’absorbent plus efficacement l’eau, provoquant des à-coups hydriques délétères. Résultat : les fruits se ramollissent, ou pire, éclatent brutalement après un arrosage mal dosé :
| Température moyenne (°C) | Effets sur la plante | Conséquences observées |
|---|---|---|
| 28–30 | Début du stress léger | Baisse de floraison |
| 31–33 | Photosynthèse ralentie | Jaunissement du feuillage |
| 34–35 | Pollen partiellement stérile | Avortement des fleurs |
| > 35 | Stress hydrique et thermique combiné | Fruits fendus, récolte inutilisable |
Protéger les tomates du soleil en journée
Réduire l’intensité lumineuse aux heures les plus chaudes constitue un levier simple mais redoutablement efficace. À partir de 11 h, l’exposition directe au soleil devient délétère pour les tomates. La pose d’une toile d’ombrage permet de contenir la température ambiante de 4 à 6 °C en moyenne autour des plants.
Inutile de recourir à un équipement onéreux : de nombreux jardiniers optent pour des solutions de fortune comme un vieux drap blanc tendu sur des piquets, une canisse de roseaux ou un filet de pêche usagé.
La clef réside dans le positionnement : l’écran doit être ajouré, maintenu en hauteur et retiré dès la fin de l’après-midi pour éviter l’humidité stagnante nocturne.
Répartir l’eau au bon moment et en profondeur
Sous forte chaleur, l’arrosage superficiel provoque plus de dommages qu’il n’apporte de bénéfices. L’humidification des premières couches de sol rend les racines dépendantes d’un apport fréquent, ce qui les fragilise. Les maraîchers recommandent plutôt un apport copieux, mais espacé, et surtout réalisé entre 6 h et 8 h du matin.
Évitez absolument l’arrosage en plein soleil, qui favorise l’évaporation immédiate, ainsi que les apports en soirée, qui stimulent le développement du mildiou même en période sèche.
Couvrir le sol avec un paillage bien choisi
Le paillage joue un rôle fondamental dans la gestion thermique du sol car il limite l’évaporation, freine la montée en température et crée un microclimat stable autour des racines. Selon une étude menée par l’université de Liège, l’économie d’eau peut atteindre 70 % sur une saison.
Les professionnels privilégient des paillis légers, perméables à l’air, et exempts de fermentations.
Voici ceux recommandés en période caniculaire :
- Paille de lin ou de céréales, à renouveler tous les deux mois
- Foin sec, non fermenté et sans résidus de traitement
- BRF, à utiliser uniquement sur sol bien humide
- Tonte de pelouse séchée, en fines couches (3 cm maximum)
Je publie des articles sur ce média en lien avec ma passion : la maison. Décoration, aménagements intérieurs, petits travaux et aides de l’état liées à l’Energie, voilà les thématiques principales que j’aborde sur mediaseine.fr
Pour me contacter ou contacter la rédaction, passez par la rubrique contact du site.