La qualité du bois de chauffage se mesure à son degré d’humidité, sa capacité calorifique et la durée de sa combustion. Ces différents critères varient selon les essences et influencent directement la performance de votre appareil de chauffage. Quels sont alors les types de bois qui offrent une meilleure combustion ?

Pourquoi le chauffage au bois est-il un choix toujours aussi populaire

En France, le chauffage au bois est toujours aussi prisé, malgré la présence des pompes à chaleur sur le marché. Cet engouement est principalement justifié par l’aspect économique que présentent ces appareils, leur performance, l’esthétique et surtout, le facteur écologique.

Économisez plus avec le chauffage au bois

Le chauffage au bois est l’un des systèmes qui coûtent moins cher sur le marché. Très accessible, on en trouve pour tous les budgets selon la taille et la performance. Toutefois, la rentabilité de ce système ne réside pas seulement dans le coût des équipements.

En matière de consommation électrique, il vous permet de faire d’importantes économies sur les factures. En moyenne, vous dépensez environ 40 €/MWh pour chauffer un local. Par rapport au fioul, gaz, énergie solaire et électricité, cela représente un bon bénéfice. De plus, l’État a mis en place des dispositifs d’aide pour le remplacement des anciennes chaudières par de nouveaux systèmes de chauffage moins énergivore. Les montants de subvention varient selon le type d’appareil.

Vous avez accès à une bonne diversité de bois

Les fabricants adaptent les briquettes selon le type d’appareil, ainsi que la taille du système. Préférez les bûches traditionnelles qui sont plus robustes et brûlent plus longtemps. Il faut savoir que les avantages d’un bon bois de chauffage sont principalement d’ordre calorifique : si vous optez pour un bois de chêne bien sec, vous êtes certains de bénéficier d’une bonne combustion durant plusieurs heures. De plus, l’allumage est rapide et ne nécessite pas l’utilisation de produits chimiques. En outre, pour vous assurer que l’essence possède un bon pouvoir calorifique, préférez les options très sèches.

Choisissez la solution éco-responsable

Le bois est un combustible naturel et renouvelable. En optant donc pour ce système de chauffage, vous participez ainsi à la préservation de l’environnement. En plus de cela, les chaudières qui carburent au bois sont les plus résistantes sur le marché. Que le système soit principal ou d’appoint, les équipements sont conçus pour tenir sur plusieurs décennies. Les interventions de maintenance prolongent leur durée de vie et permettent ainsi à l’appareil d’atteindre 15 à 20 années d’utilisation.

De plus, les émissions de particules polluantes produites par la fumée du bois sont nettement inférieures à celles issues de la combustion du gaz. Par ailleurs, pour faire votre choix, préférez les équipements labellisés. La double combustion est aussi une belle option qui permet de réduire la quantité de fumée et augmente le pouvoir calorifique du bois utilisé.

chaudière à bois

Le processus de combustion et les essences qui offrent le meilleur résultat

Pour chauffer la maison, la combustion du bois se déroule en trois étapes : le séchage, la pyrolyse et la combustion. La première phase vise à sécher le bois dans la totalité. Même s’ils semblent très secs, les bois contiennent environ 15 % et 20 % d’humidité qui doit être éliminée jusqu’à 10 % environ. Ce processus intervient entre 150 et 250 °C et s’identifie par l’émission de la fumée blanche, quelques minutes avant l’apparition des flammes.

En ce qui concerne la pyrolyse, elle commence à partir de 250 °C. C’est le processus qui marque la décomposition du bois de chauffage. Les flammes s’intensifient et l’essence se transforme progressivement, 80 % environ, en gaz combustible. À ce moment-là, on atteint la phase d’auto-inflammation. Le gaz obtenu libère 75 % de l’énergie que contiennent les bois et produit environ 800 °C de chaleur.

Quant à la combustion, elle se déroule entre 800 °C et 1000 °C. À cette étape, le bois est totalement décomposé et laisse maintenant place à la braise ardente. Celle-ci maintient la température dans le chauffage au-dessus de 250 °C et favorise la continuité de l’auto-inflammation. C’est à ce moment que le dispositif de chauffage atteint pleinement sa capacité. Pour ce qui est du type de bois qui offre la meilleure combustion, optez pour le chêne, le hêtre et l’orme.

Comment choisir le bon type de bois pour votre poêle ou votre cheminée ?

Pour s’assurer de rentabiliser sur les factures d’électricité, le choix du bois de chauffage doit tenir compte de sa nature, son pouvoir calorifique et bien d’autres paramètres. En général, on distingue trois catégories de bois : les bois durs, ceux résineux et les tendres. Les bois durs font partie de la catégorie des essences qui offrent une bonne qualité de combustion. Ils sont secs et durent plus que les autres types. L’orme, le frêne, l’érable et le chêne en sont quelques exemples. Leur utilisation augmente la performance de votre équipement de chauffage.

De leur côté, les tendres ne sont pas aussi efficaces que les feuillus durs. Ils ont un pouvoir calorifique moyen, brûlent vite et font rapidement monter la température. Dans cette catégorie, on classe les arbres fruitiers, le merisier, le châtaignier et l’acacia.

En dernière position, on retrouve les bois résineux. Si vous en avez la possibilité, évitez au maximum les feuillus de ce type. Ils produisent plus de fumée et encrassent rapidement les conduits de la cheminée. Comme bois résineux, on distingue le sapin, le pin, l’épicéa…

Par ailleurs, en plus de vérifier le type de bois, nous vous recommandons de tenir aussi compte de ses caractéristiques physiques. Ainsi, préférez les essences :

  • sèches, dépourvues de champignons et de moisissures,
  • dont l’écorce se détache facilement,
  • qui présentent de légères fissures irradiant du centre de la bûche.

À ces critères s’ajoute la présence des flammes bleues lors de la combustion du bois, ainsi que son taux d’humidité.

bûches chauffage bois

L’importance de la teneur en humidité du bois de chauffage

La teneur en humidité représente le pourcentage d’eau que possède un bois anhydre. Plus un bois est humide, plus ses capacités calorifiques diminuent. Le taux d’humidité dépend du type d’essence dont il s’agit. Pour les bûches par exemple, il faut environ 15 % à 20 % d’humidité pour obtenir une bonne qualité de combustion. En général, on compte trois classes d’humidité pour les bois de chauffage.

Les essences sèches possèdent un taux d’humidité inférieur à 25 %. Ces bois brûlent plus vite et dégagent peu de fumée. Ensuite, nous avons les bois mi-secs qui ont un taux d’humidité compris entre 25 % et 35 %. La performance de combustion est réduite et on obtient plus de résidus.

Enfin, il y a les bois verts dont l’humidité est exprimée à plus de 35 %. Ils produisent moins de chaleur et consomment plus en électricité. Leur combustion induit plus de fumée et de suie. Sur le long terme, l’utilisation de ce type de bois peut entraîner l’accélération de l’usure des pièces de votre chaudière ou poêle à bois. De même, en stockage, ils mettent plus de temps à sécher et peuvent produire de la moisissure ou pourrir à la longue.

Conseils pour stocker votre bois de chauffage

Connaître le bon procédé de stockage est idéal pour protéger le bois de chauffage de l’humidité. Entre les abris de bûches, la bâche, les étagères murales et les alvéoles, vous avez une multitude de possibilités pour maintenir vos bûches bien au chaud.

Nous vous recommandons de choisir une option qui protège bien les bois contre la pluie et la neige, mais qui laisse également passer l’air pour favoriser le séchage. Dans ce sens, les abris sont l’une des meilleures solutions. Fabriqués en bois et recouverts de feuilles de tôle, ils sont placés à l’extérieur de l’habitation pour bénéficier d’une bonne circulation d’air. Au cas où les grêles ou les pluies deviennent régulières et augmentent, vous pouvez recouvrir les bois avec une bâche adaptée. Pour limiter les risques de moisissure, évitez de poser directement les bûches sur le sol.