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L'Opéra Garnier, dans le 9e arrondissement de Paris

Le marché immobilier parisien connaît une phase d’équilibre rare après plusieurs années de variations notables. Selon les données récentes des notaires du Grand Paris, le prix moyen des appartements s’établit à environ 9 500 euros le m² depuis plus d’un an et demi, traduisant une relative inertie des valeurs. Cette stabilité pourrait néanmoins céder la place à une légère hausse dès l’automne, avec une estimation à 9 650 euros le m², soit une progression annuelle de 1,8 %. Dans ce contexte, un nouvel arrondissement franchit le seuil symbolique des 10 000 euros le m², confirmant l’écart grandissant entre les secteurs les plus prisés et les quartiers périphériques. Voyons tout cela plus en détail.

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Des prix figés à l’échelle parisienne

Au premier semestre 2025, les prix de l’immobilier parisien restent proches de leur niveau de 2023 et 2024, oscillant autour de 9 500 euros le m².

Cette stabilité tranche avec les fluctuations des années précédentes, marquées tantôt par des phases de tension, tantôt par des ajustements liés à la baisse de la demande. Les notaires anticipent une inflexion limitée dès octobre, qui traduirait une reprise contenue du marché intra-muros.

Des disparités marquées selon les arrondissements

À l’échelle des arrondissements, l’écart de prix se creuse fortement. Entre le 19e, le plus accessible, et le 6e, le plus coûteux, l’écart dépasse 1,7 fois. Le 9e arrondissement rejoint désormais le cercle restreint des secteurs au-dessus de 10 000 euros le m², aux côtés des huit premiers arrondissements et du 16e.

ArrondissementPrix moyen au m² (€)Variation annuelle
6e13 310-2,1 %
7e13 070-3,5 %
8e12 950+4,3 %
1er12 620-6,7 %
16e11 040+1,9 %
9e10 020+2,5 %
19e7 430-1,2 %
18e7 280-3,0 %

Cette configuration illustre un marché à géométrie variable : tandis que certains arrondissements centraux voient leurs prix reculer, d’autres poursuivent une dynamique ascendante.

Les quartiers les plus cotés

Dans le 7e arrondissement, le secteur de Saint-Thomas-d’Aquin dépasse 15 000 euros le m², confirmant sa place de pôle ultra-prisé de la rive gauche. Les notaires observent néanmoins une correction de 7,4 % en un an. À l’inverse, le quartier des Archives, dans le 3e arrondissement, enregistre une envolée de 7,3 %, franchissant 14 200 euros le m².

Voici quelques-uns des quartiers où le prix au m² demeure le plus élevé :

  • Saint-Thomas-d’Aquin (7e) : 15 090 €/m² (-7,4 %)
  • Archives (3e) : 14 230 €/m² (+7,3 %)
  • Odéon (6e) : 14 070 €/m² (-2,1 %)
  • Faubourg du Roule (8e) : 13 620 €/m² (+12,4 %)
  • Sainte-Avoye (3e) : 13 610 €/m² (+19,3 %)

Ces variations traduisent l’hétérogénéité des dynamiques locales : baisse sensible dans certains secteurs historiques, forte progression dans d’autres, souvent portée par une demande de standing.

Les secteurs les plus abordables

À l’opposé du spectre, le nord-est concentre les arrondissements de Paris où l’immobilier est abordable en 2025. Dans le quartier Pont de Flandre du 19e arrondissement, le prix moyen atteint 6 510 euros le m², en recul marqué de 14,8 % sur un an.

La Chapelle, dans le 18e arrondissement, se situe autour de 6 830 euros le m², tandis que La Goutte d’Or affiche un niveau voisin, à 6 940 euros le m².

Toujours dans le 19e, le quartier Amérique se distingue avec un prix de 7 290 euros le m², en légère progression de 2,7 %. Enfin, La Villette, également dans le 19e, s’établit à 7 410 euros le m², avec une hausse de 3,3 %.

Ces chiffres confirment que les 18e et 19e arrondissements demeurent les principaux foyers de prix modérés à Paris, même si certains micro-secteurs amorcent désormais une reprise.