refus achat biens immobiliers
Les acheteurs refusent ce type de bien

En pleine recomposition du marché immobilier, certains logements autrefois convoités ne suscitent plus l’intérêt des acheteurs. Montée des contraintes énergétiques, transformation du rapport au confort domestique, inflation persistante : les arbitrages se font désormais avec rigueur. Plusieurs typologies de biens se retrouvent durablement écartées des radars. Les passoires thermiques, les logements sans extérieur ou encore les biens trop éloignés des réseaux structurants figurent parmi les plus boudés. Derrière ces refus, se dessinent de nouvelles normes résidentielles, plus exigeantes, plus ancrées dans les usages contemporains. Voici les biens immobiliers que les acheteurs refusent. 

Les logements énergivores délaissés par les acquéreurs

Longtemps négligé, le classement DPE (diagnostic de performance énergétique) est devenu une variable clé. Les habitations notées F ou G, qualifiées de passoires thermiques, sont désormais considérées comme des placements à risque.

Coût des travaux démesuré, interdiction progressive à la location, revente difficile : les acheteurs les évitent, même fortement décotées.

Une maison notée G se vend en moyenne 24 % moins cher qu’un bien équivalent en classe C. Et ce, sans garantie de trouver preneur rapidement :

Classe énergétique Prix moyen au m² Écart vs classe C Délai moyen de vente
A-B 3 850 € +9 % 52 jours
C 3 530 € 61 jours
D-E 3 210 € -9 % 74 jours
F-G 2 680 € -24 % 119 jours

A l’inverse, vous pouvez augmenter la valeur de votre bien de 25% avec un seul argument : l’accessibilité aux transports en commun.

L’absence d’espace extérieur, un défaut rédhibitoire

Depuis les confinements, l’exigence d’un lien avec l’extérieur s’est imposée comme un standard résidentiel. Balcon, terrasse, jardin privatif : un bien sans espace extérieur est désormais perçu comme incomplet, surtout en ville.

D’après les professionnels, 71 % des acheteurs considèrent l’extérieur privatif comme un critère prioritaire. Les appartements dépourvus de cette ouverture sur l’extérieur sont désormais relégués en fin de liste, sauf usage strictement locatif.

Les petites surfaces jugées incompatibles avec le télétravail

L’évolution des pratiques professionnelles modifie en profondeur les attentes des ménages. Le studio ou T1 mal agencé, sans coin bureau et mal isolé, n’entre plus dans le schéma de vie souhaité par les actifs.

Dans les dix principales métropoles françaises, le volume de ventes de studios a reculé de 18 % en un an, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. La recherche de modularité et de confort acoustique prévaut désormais sur la seule surface habitable.

Les biens nécessitant une rénovation lourde dissuadent

Les acheteurs évitent les logements dont la réhabilitation complète est inévitable. Hausse des prix des matériaux (+20 % en deux ans selon l’Insee), délais d’intervention allongés, pénurie d’artisans : ces logements sont jugés chronophages et incertains.

Ce type de bien reste réservé à une minorité d’initiés, capables d’absorber les aléas. Ils mettent en moyenne deux fois plus de temps à se vendre qu’un bien refait à neuf.

Les zones mal desservies en perte de vitesse

La montée des exigences en matière de mobilité rebâtit la carte de l’attractivité. Un logement sans accès rapide à une gare, un réseau de bus ou une voie rapide ne séduit plus les acheteurs actifs, même dans les campagnes.

Les recherches de biens situés à moins de 10 minutes d’un transport collectif ont progressé de 39 % en un an. À l’inverse, les logements mal connectés, hors zone fibre et mal couverts en réseau mobile, sont durablement évités.

Les critères de localisation désormais incontournables :

  • proximité directe avec un transport en commun structurant
  • accès aux services de base dans un rayon de 10 minutes
  • couverture numérique stable (fibre, 4G/5G)