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Les plantes que vous ne pouvez pas avoir dans votre potager

Avant de débuter votre jardinage printanier, il est important de se familiariser avec les diverses réglementations françaises concernant la culture de certaines plantes. Il existe des restrictions précises imposées par la législation sur les stupéfiants, ainsi que des mesures relatives à l’introduction d’espèces végétales exotiques invasives suivant la réglementation européenne. Découvrez quelles sont les plantes interdites dans votre potager afin de vous assurer que vos plantations restent conformes à la loi.

Plantes soumises à l’interdiction selon la législation sur les narcotiques

Le printemps pointant le bout de son nez, les jardiniers reprennent l’assaut des jardins et des potagers pour entamer la saison des plantations. Attention tout de même car tous les végétaux ne sont pas autorisés sur nos parcelles et vous pourriez risquer gros à posséder certaines plantes. Voici 5 exemples soumis à l’interdiction en France.

Le chanvre indien ou Cannabis Sativa

Le chanvre, mieux connu sous le nom de cannabis sativa, est réputé pour être une plante aux propriétés hallucinogènes appartenant à la famille des Cannabacées.

Contenant des substances psychoactives, elle exerce une influence notable sur le système nerveux central. La culture du cannabis est formellement interdite en France en raison des dépendances et des désordres psychologiques qu’elle peut provoquer.

L’herbe à poux ou Ambroisie

Connue scientifiquement sous le nom d’Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie est une importante source d’allergènes, notamment par le biais de ses fleurs qui libèrent un pollen extrêmement allergène.
Cette plante est classée comme espèce nuisible, et sa propagation est l’objet de luttes actives.

La grande Berce du Caucase

La berce du Caucase est une plante volumineuse qui, au contact de sa sève et en présence de lumière solaire, peut causer de sévères brûlures cutanées.
Elle fait partie des espèces invasives dont la maîtrise est considérée comme une priorité.

Le cactus Peyotl

Ce cactus particulier, dépourvu d’épines et appelé Lophophora williamsii, renferme de la mescaline, un alcaloïde connu pour ses effets hallucinogènes.
En France, la culture de peyotl à des fins personnelles est fortement encadrée, étant donné ses propriétés psychotropes.

Les Sorbiers des oiseaux

Les sorbiers, bien que souvent plantés pour leurs vertus décoratives, produisent des baies qui sont fortement toxiques, composées d’acide parasorbique et de glycosides cyanogènes, substances pouvant être mortelles si consommées en grandes quantités.

Plantes autorisées à la culture mais sous surveillance étroite

D’autres plantes sont à planter avec certaines précautions car bien qu’autorisées, elles peuvent présenter certains dangers. Pour ces raisons, il est souvent déconseillé de consommer certaines parties de la plante ou d’entrer en contact avec.

La sauge des devins ou Salvia divinorum

La Salvia divinorum, communément appelée sauge des devins, est une plante dont la culture est autorisée. Néanmoins, l’utilisation de cette plante est sous haute surveillance en raison de ses effets psychoactifs puissants lorsqu’elle est consommée.

Depuis février 2014, l’article L5432-2 du code de la santé publique stipule que la vente, l’utilisation et l’importation des substances vénéneuses figurant sur les listes I et II sont passibles de sanctions pénales.

Le Pavot d’Orient ou Papaver somniferum

Le Pavot d’Orient, également connu sous le nom de Papaver somniferum, est reconnu pour ses fleurs spectaculaires mais à cause de ses composants analgésiques qui peuvent être dangereux, la culture de cette plante est réglementée.

En particulier, les variétés à graines blanches sont interdites, les graines noires sont soumises à moins de restrictions, peuvent néanmoins entraîner des effets secondaires tels que somnolence et réactions allergiques en cas de consommation.

L’ Absinthe

L’absinthe, autrefois utilisée dans la fabrication d’une boisson alcoolisée, est une plante dont la culture est légale. Sa consommation doit être modérée car elle contient de la thuyone, une substance pouvant avoir des effets néfastes sur la santé qui s’apparente au cannabis.

Le Datura ou herbe du diable

Le datura, une plante connue pour ses grandes fleurs en trompette, est permis à la culture mais son utilisation doit être contrôlée, car elle contient des alcaloïdes tels que l’atropine et la scopolamine, connus pour être toxiques et peuvent causer des troubles de la digestion, troubles de la vision et des hallucinations.

Le Raison framboise

Le raisin framboise, prisé pour ses fruits ressemblant à des framboises noires, peut être cultivé librement. Il fait tout de même l’objet d’une surveillance car ses baies contiennent des substances potentiellement dangereuses à forte dose car il produit du méthanol lors de la fermentation.

Le Tabac ou Nicotiana tabacum

Le tabac (Nicotiana tabacum) est apprécié pour son usage ornemental et son parfum plaisant, mais il contient de la nicotine, un alcaloïde hautement toxique.
Bien que sa culture soit permise, elle est soumise à régulation, surtout pour la production destinée à la consommation.

Le pavot d’Arménie

Le pavot d’Arménie, ou Papaver bracteatum, est une plante ornementale autorisée à la culture. Bien que cette espèce ne soit pas aussi narcotique que le pavot somnifère, elle nécessite une attention particulière en raison de certains composés qu’elle contient.

Plantes à DMT

Certaines plantes, telles que le Mimosa hostilis, renferment de la DMT (diméthyltryptamine), une substance psychotrope. La culture de ces plantes est tolérée mais leur utilisation est surveillée à cause de leurs effets hallucinogènes.

L’ergot

L’ergot, un champignon parasitaire des céréales comme le seigle, est autorisé à la culture pour ses applications en pharmacologie. Toutefois, son utilisation est fortement réglementée en raison de ses puissants alcaloïdes, responsables de l’ergotisme ou « feu de Saint-Antoine« .

Législation Européenne des plantes toxiques envahissantes

La réglementation européenne, notamment le règlement UE n° 1143/2014, proscrit l’introduction, la détention et la commercialisation de certaines espèces de plantes exotiques envahissantes afin de sauvegarder la biodiversité locale. Voici les espèces concernées :

  • Impatiens glandulifera, connue sous le nom de Balsamine de l’Himalaya
  • Baccharis halimifolia, appelée Baccharis à feuilles d’halimium
  • Parthenium hysterophorus, ou Herbe à allergie
  • Hydrocotyle ranunculoides, connue aussi comme Hydrocotyle fausse-renoncule
  • Asclepias syriaca, ou Asclépiade de Syrie
  • Ailanthus altissima, connu comme l’Ailante glanduleux
  • Salvinia molesta, ou Salvinie nuisible

Ces mesures visent à prévenir les impacts négatifs sur les écosystèmes locaux et il est donc recommandé de vérifier la liste des espèces régulées avant d’entamer la culture de nouvelles plantes afin d’éviter des ennuis juridiques.

Peines Françaises lors de cultures interdites

Concernant les sanctions en France pour la culture de plantes interdites, elles varient selon l’espèce cultivée. Pour les plantes classées comme stupéfiants, telles que certaines variétés de cannabis, les sanctions peuvent être sévères :

  • Amende : Celle-ci peut atteindre des montants très élevés allant jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros, selon la quantité de drogue produite et d’autres facteurs aggravants
  • Peine de prison : La peine maximale pour la production de substances illicites peut aller jusqu’à 20 ans, surtout en cas de trafic organisé. Pour une culture ne visant pas le trafic mais excédant l’usage personnel, les peines peuvent aller jusqu’à 10 ans de prison

Pour la culture de plantes invasives interdites, les sanctions sont généralement des amendes, imposées pour des raisons environnementales et variant selon le dommage causé à l’environnement local. Les peines peuvent différer selon les circonstances spécifiques, comme la quantité de plantes et l’intention derrière la culture.
En France, la régulation des substances contrôlées et des espèces invasives est prise très au sérieux pour protéger la santé publique et l’environnement.