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Passer d'un DPE E à un DPE C

Dans le cadre de la politique de transition énergétique, la lutte contre les passoires thermiques a donné lieu à une réforme, s’appliquant dès le 1er janvier 2023 : les logements consommant plus de 450kWh/m² sont désormais interdits à la location. En 2028, cette interdiction sera étendue aux DPE F, puis au DPE E en 2034. Le DPE E est l’étiquette la plus basse attribuable un logement, si l’on exclut les passoires énergétiques (DPE F et G). Que signifie un DPE E ? Quelles sont les conséquences de ce diagnostic ? Quelles améliorations peuvent être mises en place pour augmenter sa notation ? Dans cet article, nous répondons à vos questions.

Qu’est-ce que le DPE ?

Depuis 2006, tous les logements et bâtiments situés en France font l’objet d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). Celui-ci consiste à mesurer la consommation d’énergie et l’impact en terme d’émission de gaz à effet de serre. Avec les résultats, on peut ensuite classer les logements et bâtiments en fonction de leur performance. Pour cela, une échelle a été mise en place sous la forme d’étiquette énergétique, allant de A à G (du plus performant au moins performant).

Ce système de classification a été enrichi en 2021 par la mesure des émissions de gaz à effet serre. Les informations relatives aux GES existaient déjà pour la plupart des logements, mais sont désormais intégrées à l’étiquette énergétique.

Pour en savoir plus sur cette note, intéressons-nous aux conséquences d’un DPE.

Quelles sont les conséquences d’un DPE E ?

Bien que les logements classés DPE E ne soient pas considérés comme des passoires énergétiques, ils sont tout de même très peu économiques.

Voyons ensemble l’impact du DPE sur la consommation énergétique d’un logement, et surtout, sur son coût.

Observez les paliers de consommation en fonction de l’étiquette énergétique (et d’émissions de gaz à effet de serre) :

  • Étiquette énergétique A : moins de 70 KWh/m² par an et de 6 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique B : 71 à 110 KWh/m² par an et 7 à 11 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique C : 111 à 180 KWh/m² par an et 12 à 30 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique D : 181 à 250 KWh/m² par an et 31 à 50 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique E : 251 à 330 KWh/m² par an et 51 à 70 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique F : 331 à 420 KWh/m² par an et 71 à 100 kg CO2/m² par an.
  • Étiquette énergétique G : plus de 421 KWh/m² par an et de 101 kg CO2/m² par an.

Concentrons-nous sur la consommation en KWh et comparons les dépenses théoriques d’un logement de classe E à un logement de classe A, de même superficie.

Prenons un logement de classe E qui consomme 300 kWh/m² par an et un logement de classe A, qui consomme 50 kWh/m². Pour une même superficie, le logement E utilise théoriquement 6 fois plus d’énergie que le logement A. Selon les tarifs réglementés d’EDF, le prix du kWh d’électricité en France est de 0,1740€ TTC.

Ainsi, pour 100m², la facture annuelle du logement A sera d’environ 870€, contre 5520€ pour le logement E. Comme vous pouvez le constater, la différence est plus que non négligeable. Un tel écart permet au logement A de justifier un prix de vente ou un loyer plus élevé que le logement E.

Ceci n’est qu’un exemple pour illustrer l’impact du DPE sur la facture énergétique. En réalité, il existe un gouffre entre un logement E et un logement A, qui ne peut même être comblé qu’avec une rénovation complète. En revanche, quelques travaux permettent de passer à la classe C, voire la classe B.

Améliorer son DPE

Nous avons tendance à l’oublier, mais le diagnostic de performance est un document issu d’un audit énergétique, dans lequel on trouve de nombreuses informations pertinentes. Ces informations seront très utiles pour améliorer son étiquette énergétique. En effet, grâce au DPE, on peut chiffrer la consommation d’énergie de chaque poste de dépense ainsi qu’une estimation des frais annuels. On peut également identifier et quantifier les déperditions de chaleur. Grâce à ces informations, on pourra établir un ordre de priorité des mesures à mettre en place pour améliorer les performances du logement.

Dans la plupart des foyers, le principal poste de dépense énergétique est le chauffage. Et dans la majorité des cas, la surconsommation d’énergie par le chauffage est la conséquence d’une mauvaise isolation du logement.

À moins que l’audit énergétique stipule que l’isolation est bonne, les premiers travaux à engager porteront sur l’isolation thermique, plus précisément, l’isolation de la toiture et des combles.

Pour connaître les travaux à réaliser pour améliorer son DPE, il suffit de se référer à la section Recommandations d’amélioration de la performance du document issu de l’audit énergétique. Toutes les informations dont vous avez besoin se trouvent dans le DPE : packs de travaux essentiels (avec des recommandations), pack de travaux à envisager (pour atteindre une classe supplémentaire), estimation du montant travaux, etc.

Notez qu’il existe de nombreuses aides financières telles que MaPrimeRenov’ permettant de prendre en charge une bonne partie des dépenses effectuées pour des travaux de rénovation énergétique.